1985 : Massacres à la tronçonneuse
Dans le bulletin municipal de juin 1985, un membre de l’Association des familles de Beauchamp s’en prend vigoureusement à la façon dont certains résidents traitent, ou plutôt maltraitent les arbres qui se trouvent sur leur propriété.
Un sujet qui, près de quarante ans plus tard, reste toujours d’actualité…
Contenu
Article non signé paru dans La Vie Beauchampoise, n°10 nouvelle série, juin 1985
Arrêtez le massacre !
Certains de nos concitoyens seraient-ils tombés sur la tête au point que leurs ancêtres, s’ils revenaient, n’y retrouveraient plus leurs… chênes ! On peut se le demander, aussi pour s’en convaincre, d’arpenter les rues de notre bonne ville pour constater, avec stupeur, l’ampleur du désastre qui se perpétue d’année en année avec inconscience et dans l’indifférence quasi générale.
Ici, c’est une cépée de bouleaux qu’on a sciemment étêtée ; là, une haie de peupliers d’Italie tronçonnée à quelques mètres du sol ; plus loin un « Centenaire » dont on a irrémédiablement mutilé la ramure.
Je passe sur les tilleuls et autres marronniers taillés à blanc pour faire esthétique (sic !).
Bref ! nous sommes à l’ère de la tronçonneuse, invention diabolique qui a remisé au fond du garage ou de l’appentis la hache d’antan dont on ne se servait que pour les urgences ou le bois de feu.
Mais au fait, de quoi accuse-t-on notre ami pour le traiter de la sorte ?
- « il fait trop d’ombre » ;
- « il est dangereux pour la maison et les enfants » (?) ;
- « à cause de lui, la pelouse n’est pas assez verte » ;
- « la corvée des feuilles à l’automne : ça vous mange des loisirs ! »
En somme, l’arbre planté par un prédécesseur avisé est devenu gênant.
Conscient de la gravité de ce comportement, nous avons voulu rappeler les fonctions essentielles de l’arbre dans le cycle de la vie. Avant tout, il assure un renouvellement permanent de l’oxygène de l’air sans qui la vie serait impossible et dont la photosynthèse en est la source ultime.
Les êtres consomment de l’oxygène nécessaire à leur activité biologique mais seuls les végétaux en produisent (photosynthèse) et ceci plus qu’ils n’en consomment (respiration).
Car les arbres respirent ! Par où ? Par leurs feuilles.
D’où les effets pervers des tailles répétées sur la santé de l’arbre.
Il faut savoir que si à l’ère primaire, la forêt distille sans arrêt de l’oxygène purifiant ainsi peu à peu l’atmosphère, son rôle au tertiaire puis au quaternaire (apparition de l’homme) n’est plus seulement que de l’entretenir.
Telle est encore aujourd’hui la principale finalité de l’arbre.
Mais l’arbre est aussi un régulateur climatique (pluie) et hydraulique (drainage des sols).
Enfin, il constitue un refuge de vie sauvage (insectes, oiseaux, mammifères) qu’il faut préserver.
L’arbre est l’élément de base de notre patrimoine vert.
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